top of page

MATERIALES

Création pour la:

Cia Nacional de Danza Contemporanea Buenos Aires

Un palimpseste (du grec ancien παλίμψηστος / palímpsêstos, « gratté de nouveau ») est un manuscrit constitué d’un parchemin déjà utilisé, dont on a fait disparaître les inscriptions pour pouvoir y écrire de nouveau.

Par extension, on parle parfois de palimpseste pour un objet qui se construit par destruction et reconstruction successive, tout en gardant l'historique des traces anciennes.

Dans la critique littéraire moderne, ce terme désigne l’intertextualité ou comment un texte est relié à d’autres. L’idée étant que les couches inférieures du texte apparaissent comme en transparence, en filigrane

Textes: Franz Kafka


Mise en scène: Pierrik Malebranche


Interprètes: Pablo Fermani, Diego Franco, Virginia Lopez, Bettina Quinta, Ernesto Chacón Oribe, Daniel Payero Zaragoza, Magali Del Hoyo, Julieta Gros, Maria Kuhmichel, Victoria Hidalgo, Maria Del Mar Codazzi, Rafael Peralta, Yesica Alonso, Leonardo Gatto, Enrique Martin Gil, Nicolas Miranda, Juan Pablo Gonzalez, Juan Salvador Jimenez Farfan


Collaboration artistique: Agustina Sario, Ramiro Soñez


Chorégraphies et textes additionnels des interprètes


Musique: Marco Sanguinetti


Musiciens: Marco Sanguinetti - Piano; Violeta Garcia – Violoncelle; Pablo Butelman – Guitares et effets


Montage audio des textes: Federico Spinelli


Lumières: Martin Rebello


Décor: Equipe de production du CNM


Durée: 50 min
 

Remerciements aux généreux donateurs de livres et à leurs auteurs


Photos: Carlos Villamayor, Ramiro Soñez, Pablo Donadio

Production : Cia Nacional de Danza Copntemporanea

PRESSE:

CLARIN Spectacles – 15.06.2016

 

Une création du français Pierrik Malebranche

"Papiers dans la bibliothèque"

 

Avec la pièce “Materiales” la Compagnie Nationale de Danse Contemporaine démarre sa saison

 

par Laura Falcoff:

 

La Compagnie Nationale de Danse Contemporaine a présenté la première de Materiales, une pièce créée par le metteur en scène français Pierrik Malebranche, à partir d’éléments développés lors d’un stage qu’il a donné à cette même compagnie, il y a deux ans. Dans ce stage, les danseurs ont exploré les possibilités de transformations et d’interactions que suggère le papier, entre autres matériaux proposés par Malebranche.

 

Il y a une référence très intéressante dans le programme ou plus qu’une référence, une définition du mot palimpseste : « (…) manuscrit qui conserve encore les empreintes des écritures antérieures » Cette œuvre semble précisément conserver, tout en les recréant, les traces de ces expériences antérieures avec le papier ; de cette manière ces expériences diverses, qui en sont à l’origine, donnent à la pièce un aspect de collage qui se développe dans le temps.

 

D’un autre côté la présence du papier revêt une place disons, symbolique, dans cette mise en scène placée dans ce qui fut l’énorme salle de lecture de la vieille Bibliothèque Nationale de la rue Mejico. Cet énorme et fascinant espace qui conserve ses étagères, mais vides de livres, confère à Materiales une atmosphère particulière. Ou pour le dire d’une autre manière, Malebranche utilise magistralement cet espace, ses dimensions, hauteurs, entrées et sorties. Il n’y a pas, dans Materiales, de fil narratif ni de relation en terme d’argument entre les différentes scènes ; ou du moins ce n’est pas facile de le découvrir.

 

Mais le metteur en scène réussit à donner une grande organicité à cet ensemble de fragments : sa gestion intelligente du temps de chaque scène, les subtiles transitions de l’une à l’autre, la beauté des images en mouvement, enfin, tout contribue à un discours plaisant, élaboré sans aucun doute avec le maximum de rigueur et une intelligence claire sur le concept de mise en scène.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Blog :BLE - bailarlescritos

Samedi 28 mai 2016

«Materiales»

 

De tant le frotter, le bouger, l’écraser, le papier ressemble à un chiffon. Les feuilles montrent les traces ou les cicatrices des chemins qui les ont traversées, épuisées et transmutées en une matière usée et revitalisée. A les regarder autant, les mouvements deviennent de la poésie. A l'écoute, les mots révèlent les textures cachées derrière le sens cristallisé.

 

Les corps luttent pour se libérer de leur enveloppe momifiée et se découvrent sous-enveloppés, doubles, fugueurs, écumants de textes inachevés, appariés, enceints des volumes de la bibliothèque, stoppés à chaque bruit du « P » comme un éclatement, du « B »comme une caresse, Leo avec une majuscule, ou peut-être leo (*) avec une minuscule. Et le murmure comme des vagues lointaines d'où émergent de temps en temps des sens glissants.

 

Est-ce que cela a un rapport avec l'eau qui coule sur le tableau, une ultime tentative pour se débarrasser de ce dossier indélébile qui reste, cruel et courageux, même si les livres sont déchirés et éparpillés sur les étagères, les feuilles de papier, les feuilles comme des examens ? Même si toutes ces leçons, ces confidences, ces fragments de classe qui font leur chemin à partir des manuels, les colonnes d'église qui se dressent sur les pages d'une bible, les noms propres que les fictions exhortent, s'évaporent.

 

Les matériaux évoquent (convoquent ?) la bibliothèque (celle qui fonctionnait autrefois dans cet espace, celle de nos salons, de nos crânes), essaient de la convertir, de la détruire et d'en assembler les pièces. Les mots se multiplient, réapparaissent à l'infini, sont réécrits et re-prononcés, et, dans le corps des danseurs, sont libérés une seconde du contexte qui les a fait taire, pour flotter sur la scène de la salle Williams.

 

MATERIALES

 

Idée et réalisation : Pierrik Malebranche.

Interprétée par : Compagnie nationale de danse contemporaine.

 

Centre national de la musique : Mexico 564 - CABA.

Mercredi et jeudi de juin, 20h30.

Entrée gratuite. Vous pouvez partir une demi-heure avant le spectacle.

 

 

Maria José Rubin

 

(*) jeu de mots entre « Lion », Leo et « je lis » leo

r1M3sDnFEx_1256x620.jpg
bottom of page